Thaïlande, premier producteur de latex naturel
Capable de fournir plus de 4 millions de tonnes de latex naturel tous les ans, la Thaïlande devance les autres pays producteurs comme l'Indonésie ou le Vietnam. Derrière cette grande industrie du caoutchouc se trouvent de nombreux petits exploitants qui travaillent dans les champs d'exploitation d'hévéas. Au petit matin, de nombreux Thaïlandais se retrouvent au milieu des hévéas pour en saigner les troncs afin de récupérer un liquide laiteux qui est l'ingrédient de base des pneus, des préservatifs et des gants médicaux que nous utilisons. Plus de 10 % de la population thaïlandaise vit de cette industrie du latex naturel. Même si l'hévéaculture est présente dans tout le royaume, la plus importante production vient du sud de la Thaïlande. Rappelons aussi que 93% de la production mondiale de caoutchouc provient d'Asie.

Il y a en tout 15 millions d'hectares de plantation d'hévéas dans le monde - Photography JACK TAYLOR / AFP©
Du caoutchouc pas toujours vert et des pesticides
En décembre 2022, l'Union européenne avait inclus dans la liste des produits interdits d'importation le caoutchouc de Thaïlande. Un matériau considéré comme n'étant pas très vert avec les moyens utilisés pour le produire. En effet, l'usage des pesticides et des sacs en plastique n'est pas une pratique très durable. Le secteur est d'ailleurs associé à la déforestation et à l'érosion des sols. De plus, les pratiques des paysans restent difficiles à surveiller en raison de leur isolement dans la forêt. Mais la situation évolue très lentement. Une industrie plus verte tarde à gagner du terrain. Malgré les initiatives gouvernementales et de certains groupes qui vendent sur le marché occidental pour contrôler, les agriculteurs thaïlandais ne semblent pas encore prêts à franchir le pas. De plus, la Chine, le plus important client de la filière n'impose pas des standards de production, ce qui atténue les effets de la pression lancée par l'Europe.
Recourir à des certifications pour verdir la filière
La certification Forest Stewardship Council (FSC) fait partie des écolabels accordés aux exploitants du latex naturel en Thaïlande. L'objectif de celui-ci est d'encourager l'exploitation durable des forêts tropicales. Parmi les exploitants qui ont reçu la certification, Wanida Hityim avoue qu'elle n'utilise pas de pesticides pour son exploitation. Pour atteindre plus de fermiers, il existe des intermédiaires comme l'Agriac qui font la promotion du FSC auprès des fermiers. Mais la mission n'est pas toujours simple. Maiprae Loyen, cofondatrice d'Agriac raconte que quand elle a parlé de développement durable pour la première fois, les gens la regardaient avec un grand sourire et un point d'interrogation sur le visage. Elle ajoute que la mission pour l'instant est de faire comprendre le cahier des charges la plus simple des manières. Actuellement, ce sont 73 000 hectares de champ d'hévéas qui ont reçu la certification FSC, soit 2% de la surface totale des exploitations en Thaïlande.
Un matériau de qualité
Le latex naturel de Thaïlande est réputé pour sa qualité exceptionnelle. Il est considéré comme le meilleur latex naturel au monde et est utilisé dans la fabrication de produits de haute qualité, tels que les matelas, les oreillers et les vêtements. Produit à partir des arbres Hevea brasiliensis, qui poussent dans les régions tropicales humides et ensoleillées de Thaïlande, il est fabriqué à partir de sève naturelle et est riche en protéines, en polymères et en oligo-éléments. Il est également hypoallergénique, ce qui en fait le choix parfait pour les personnes qui souffrent d'allergies et de sensibilité à certains matériaux. Le caoutchouc de Thaïlande est très durable et offre une très bonne résilience et un soutien ergonomique. Il est également très respirant et s'adapte parfaitement aux contours du corps pour un sommeil profond et confortable.
Avec ETX Daily Up