Consommation d'insectes : alimentation idéale, mais peu séduisante
La consommation d'insectes est promue comme la solution pour la sécurité alimentaire de la population mondiale. Source de protéines animales, elle servirait à nourrir la planète avec ses milliards de personnes, mais représenterait aussi une activité économique avantageuse pour l'environnement, car réduit l'émission de gaz à effet de serre.
Toutefois, pour l'alimentation humaine, selon un article de The Conversation, seuls 26% des consommateurs veulent essayer la consommation d'insectes, contre 60 % pour les protéines végétales. Il semble que malgré les opportunités nutritionnelles et écologiques qu'ils apportent, larves, chenilles, termites, criquets, vers, coléoptères, sauterelles et compagnies, ne séduisent pas encore, qu'ils soient consommés en apéro, chips ou condiments.
Néanmoins, le cabinet d'expertise Research and Market a confirmé que la quantité ingurgitée par les humains, de ces petites bêtes, engendrera 3.3 milliards de dollars en 2027. Et ce marché prévoit une expansion annuelle de la consommation d'insectes à 32,7 %.

Avec le réchauffement climatique, il faudra bientôt apprendre à aimer consommer ces petits concentrés de super-nutriments
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L'entomophagie : rentabilité et réduction de l'empreinte carbone
La consommation d'insectes n'est pas encore conséquent dans le marché des produits alimentaires. Même si inconsciemment, les cochenilles font partie de nos habitudes alimentaires. Riches en protéines, elles sont consommées en additif alimentaire, dans le colorant rouge naturel.
Startups et entreprises agroalimentaires ont donc été appelées à faire l'introduction de la consommation d'insectes via l'alimentation du bétail, des volailles, crustacés et poissons en élevage. Cela leur sera plus rentable et réduira leur empreinte carbone à grande échelle.
Pour l'alimentation animale, les vers et les grillons transformés en farines sont les plus avantageux en apport nutritionnel. En fait, selon le musée de l'Alimentation de Vevey en Suisse, Alimentarium, le grillon est composé de 60 à 80% de protéines. Cela représente plus que la teneur du bovin. De plus, la petite bête a un apport en calcium plus élevé que le lait. Nutriments nécessaires dans les élevages, auprès des fermes.
L'élevage des vers de farine, l'avenir du régime alimentaire mondiale
La FAO (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture) affirme qu'en 2052, la croissance de la demande de ces super sources de protéines atteindrait 90 %. En mars 2015, l'association de consommateurs CLCV, a établi un portrait positif de l'avenir de l'utilisation de la farine des vers et des grillons.
La CLCV explique que l'utilisation de ces espèces animales comme aliment de base dans l'aviculture et l'aquaculture est naturelle, vu que ce sont des êtres insectivores. De plus, certaines espèces élevées sont des prédateurs, limitant la possibilité de varier leurs assiettes avec de la protéine végétale comme le blé ou le soja. Cela favorise les projets de bioraffineries basées sur la consommation d'insectes, dans le secteur de l'alimentation pour animaux.
Mais, il est indéniable que la consommation d'insectes, ces concentrés d'acides-aminés, de calciums et de vitamines, fera partie de l'alimentation humaine et animale de demain.