Agri-Ethique, les débuts du label
Agri-Ethique a été créé en 2013 par les membres de Cavac, une coopérative vendéenne. Leurs buts ? D'abord, agir solidairement pour que les agriculteurs ne fassent plus les frais de la volatilité des prix des matières premières. Ce qui maintiendra ensuite l'emploi local.
C'est également le cas de la marque C'est qui le patron ? de Nicolas Chabanne. Il a construit son offre commerciale d'une manière à pouvoir donner une rétribution juste aux producteurs. Son initiative s'est basée sur une question adressée aux consommateurs, lors de la crise du lait en 2016. Il leur a demandé combien ils étaient disposés à payer afin que les producteurs de lait puissent vivre décemment de leur labeur. Les consommateurs sont alors devenus consom'acteurs.
Un commerce équitable et de qualité
Le label Agri-Ethique a donc consigné dans son cahier de charge qu'un engagement commercial lierait les agriculteurs, les organisations de producteurs, les commerçants et les transformateurs. Ce contrat établit un minimum de prix d'achat sur trois ans, tout en fixant le volume des commandes.
Par exemple : sur un certain volume, le prix du blé est fixé durant trois ans entre le paysan et le stocker. L'organisme qui stocke, lui, a un engagement semblable avec le meunier qui va maintenir le prix selon le contrat. Enfin, le boulanger et le meunier fixent leur prix pour un volume précis de farine.
L'Agri-Ethique adopte donc un système de garantie circulaire. Il n'assure pas seulement la qualité comme pour le label rouge, mais la rémunération juste pour les agriculteurs et les producteurs.

Pour un développement durable, il faut un environnement économique plus équitable.
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L'agriculture et la production pour le développement durable
Le commerce équitable ne se base pas uniquement sur l'aspect social. Il se tourne également vers l'environnement. Pour Agri-Ethique, les acteurs de toutes les filières y sont tenus de consommer des matières durables et locales pour leurs produits.
Le label a également une politique anti-gaspillage alimentaire, un engagement pour l'économie d'eau et d'énergie, et pour la bonne gestion des déchets. Et Agri-Ethique compte aujourd'hui 49 filières dans son label, dont : les céréales, les fruits, les légumineuses et les produits laitiers.
Les consom'acteurs valorisent la responsabilité de la marque
D'un autre côté, le parcours de C'est qui le patron ? démontre le poids des actions des consommateurs dans les négociations commerciales entre les producteurs, les artisans et les grandes distributions. Et cela a aussi exposé que la qualité affichée à tous les niveaux de production contribue à la valorisation de la marque.
De nos jours, avec le réchauffement climatique, la tendance dans la consommation alimentaire se penche de plus en plus vers le bio : agriculture biologique et aliments biologiques. Les consommateurs devenus de véritable consom'acteurs accordent tant aux valeurs et à l'éthique des entreprises, que ces derniers se doivent d'être responsables, tant dans la production que la commercialisation de leurs produits, comme le fait le label Agri-Ethique.