Freekeh, la nouvelle céréale en vogue du rayon bio
Le freekeh s'est fait connaitre en France, grâce à la cheffe Manon Fleury. Alors qu'elle officiait au Mermoz, restaurant parisien situé aux Champs-Élysées, elle le servait parfumée au cumin, avec des épinards. Au Liban, en Syrie et en Jordanie, cette céréale est l'ingrédient principal d'une variante du couscous levantin. Le Freekeh, freeké, frick ou frick s'y cuisine aussi comme le blé dur, accompagné de viande d'agneau ou agrémenté de chorba, la soupe traditionnelle consommée en fin de jeûne, lors du ramadan.
Aujourd'hui, le voilà disponible et de plus en plus tendance, sur les rayons bio. Dans nos assiettes, le freekeh peut remplacer le riz arborio du risotto, ou le quinoa en salade avec ses petits légumes. Facile à cuisiner, il peut même se manger sucré dans les granolas avec les flocons d'avoine et le miel, ou dans la pâte à cookies, le crumble, ou le pudding avec le lait, la fleur de maïs et la vanille.

Le Freekeh est une céréale qui peut devenir l'emblème de la lutte contre la malnutrition.
Photography ALLEKO / Getty Images©
Plus riche en nutriments que ses cousines
Malheureusement, cette nouvelle céréale est nantie de gluten. Toutefois, le freekeh est une bonne alternative au riz, au quinoa, au millet ou au boulgour. En effet, il a deux fois plus de fibres alimentaires que le quinoa. Son indice glycémique est bas, donc il convient aux personnes à tendance diabétique. De plus, il a une teneur trois fois plus élevée en protéine que le riz complet. Sans compter qu'il est bourré de fer, de zinc, de potassium et de plein d'autres acides aminés.
Le freekeh se présente donc comme une bonne alternative aux céréales traditionnellement utilisées dans nos cuisines. Il est disponible en rayon bio ou dans les épiceries orientales, à 10 ' 15 euros par kilo.
Les nouvelles graminées comestibles dans l'alimentation face au réchauffement climatique
Les céréales constituent les bases de l'alimentation humaine, de par le monde et depuis la nuit des temps. Il en existe donc beaucoup de variétés. Avec le réchauffement climatique, les céréales traditionnellement utilisées pour confectionner le froment, la semoule, ou la farine se retrouvent en difficulté. En effet, le blé, l'orge, l'épeautre, le maïs, le riz, les céréales les plus communs dans la cuisine sont des cultures qui nécessitent beaucoup d'eau. La sécheresse actuelle met à mal ce genre d'agriculture. Ce qui pousse les autres variétés moins exploitées à faire surface, comme le fonio et le freekeh.
Le freekeh n'est pas réellement un blé vert. Son nom vient du fait que sa récolte se fait avant maturité. Une mâche située entre le blé à cuire, le quinoa ou le boulgour, sa saveur a un arôme subtilement fumé. Ce goût particulier lui vient de ses épis brûlés avant d'être épluchés. Tout cela entre dans les atouts de séduction de cette nouvelle graine qui fait craquer l'alimentation bio.