Plastic Odyssey parle de recyclage de déchets plastiques après un constat
Si la pollution des mers commence à éveiller les consciences, c'est grâce à des navigateurs comme Simon Bernard, président et cofondateur de Plastic Odyssey en 2016, qui ont vu les conséquences du déversement des emballages plastiques dans les océans.
D'ailleurs, cet officier de marine marchande, informe de ce désastre environnemental. Il témoigne, entre autres, du fait que toutes les minutes, 20 tonnes de polluants en plastique envahissent les mers. C'est d'ailleurs sur base de ce constat qu'il décide de s'atteler à la protection des océans.
La protection des océans face aux côtes
Les écosystèmes marins sont menacés par multitude de déchets, allants des mégots de cigarette jusqu'aux particules fines. Même s'il est vrai que tous les polluants se valent, la pollution plastique est aussi impressionnante à constater qu'à combattre. D'ailleurs, la lutte pour la protection des océans face aux objets en plastique prend tout son sens lorsqu'on sait que le plastique à usage unique ou non biodégradable a réussi à créer un septième continent. La source de ces décharges flottantes : les zones côtières qui sont parfois, elles-mêmes, victimes de situations qui les dépassent. C'est par exemple le cas des pays qui accueillent les déchets en plastique (et/ou organiques) dans le cadre de l'exportation de déchets. Il n'est pourtant pas rare que ces pailles, gobelets, cotons-tiges, sacs plastiques et autres contenants arrivent dans des secteurs qui ne disposent ni de la politique ni des infrastructures adaptées pour la gestion des déchets. Dans son périple, Plastic Odyssey s'intéressera particulièrement à ces parties du monde autant victimes que coupables de la pollution des mers.

Le Plastic Odyssey profite d'une autonomie énergétique via un système de pyrolyse qui lui permet de se servir de déchets plastiques pour être propulsé. - Photography Nicolas TUCAT / AFP©
Départ de Marseille pour 30 haltes écologiques
Durant ses 3 ans de missions, au départ de Marseille, Plastic Odyssey se rendra dans les 30 villes où les produits en plastique s'amassent et où l'assimilation des principes de dépollution devient une urgence.
Les 20 membres d'équipage du Plastic Odyssey feront notamment escale en Amérique du Sud, en Asie du Sud-Est et en Afrique. Ils y exposeront des techniques de traitement des déchets pour la fabrication d'objets utiles. Il s'agit, en quelques sortes, de participer à la protection des océans en donnant une deuxième vie au déchet qui, par manque de dispositifs adaptés, ne serait jamais recyclé.
Cette formation pour lutter contre la pollution des mers et des océans concernerait 300 entrepreneurs de par le monde. Pour que cette forme d'économie circulaire puisse être mise en place facilement, Plastic Odyssey mise sur l'utilisation d'appareils avec des plans de construction open-source.
Une vraie réflexion pour l'environnement
Les polluants, ce sont ces objets du quotidien qui ne sont ni réutilisables ni recyclables. Il est donc important, dans le cadre de la lutte contre la pollution marine, de trouver une autre fonction à ces matières plastiques jetables. Néanmoins, Plastic Odyssey ne veut pas faire du combat contre la pollution des mers, une sorte de chasse à la machine miracle qui ira transformer les déchets marins et combattre la pollution des océans d'elle-même.
Certes, l'équipage du Plastic Odyssey montrera comment les tonnes de déchets des littoraux et les déchets marins pourraient servir à nouveau. Mais l'équipage du navire ne veut pas s'arrêter au partage de ces méthodes pour recycler. Il veut aussi pousser à la réflexion sur la place du plastique, de son utilité, au danger qu'il représente pour l'écosystème. Pour amener à approfondir le sujet, Plastic Odyssey a un espace de vie zéro déchet et zéro plastique à visiter.
Avec AFP