Énergies renouvelables : le système de classement des membres du G20
C'est l'organisation non gouvernementale Climate Group qui a établi un classement des membres du G20 afin d'évaluer leur volonté d'adopter les énergies renouvelables et de se défaire de l'énergie fossile.
Le rapport de l'ONG est sorti lors de la Semaine du climat de New York. Pour le classement, Climate Group s'est d'abord basé sur le programme de production d'électricité verte et sur les projets dans le sens du zéro carbone. Ces données ont ensuite été comparées à la situation du pays en matière de transition énergétique au moment de l'évaluation : mix énergétique (part des énergies renouvelables et part d'énergie fossile utilisée), nature des installations pour développer l'énergie propre (panneaux solaires, barrages hydroélectriques, parcs éoliens, etc.).
Espagne et Royaume-Uni : les mieux armés face à la crise énergétique
Espagne et Royaume-Uni sont les premiers au classement pour ce qui est des énergies renouvelables ; avec une mention spéciale pour l'Espagne en termes de production électrique verte. En effet, le pays se démarque déjà sur la nature de sa politique pour arrêter l'utilisation de l'énergie fossile. Et non contente de son statut de porteuse de projet le plus ambitieux de l'Union européenne, l'Espagne dépasse même ses objectifs. Le pays a, par exemple, enregistré une augmentation significative de sa production d'électricité renouvelable. Plus concrètement, cette partie de la péninsule ibérique a dépassé, de plus de 20 %, ses prévisions en matière d'énergies renouvelables.
Aujourd'hui, il peut se targuer de ses résultats avec 21 % de sa consommation finale totale entièrement obtenue à partir d'énergies renouvelables. Et l'Espagne ne compte pas s'arrêter là. Elle vise l'utilisation des énergies renouvelables à hauteur de 43 % de sa consommation pour 2030 et veut pouvoir puiser dans l'énergie propre, 97 % de ses besoins en 2050.

Hornsea 1 et Hornsea 2, au Royaume-Uni, forment le plus grand parc éolien offshore du monde avec 2 604 MW - Photography CESAR MANSO / AFP©
Les moins bons dans le zéro carbone
Vers la fin du classement, les pays les moins en phase avec le projet visant à réduire les émissions carbones via le développement des énergies renouvelables sont le Canada, le Brésil, l'Arabie Saoudite et la Russie. Néanmoins, une précision est à faire pour les deux premiers cités.
En effet, le Canada et le Brésil ont un potentiel hydroélectrique important, mais pas assez exploité. Néanmoins, le rapport de Climate Group appel à la diversification des ressources naturelles utilisées pour la production d'énergie. Ce qui s'avère être important au vu des effets du réchauffement climatique. Selon les prévisions, la crise climatique qui s'annonce (et qui se fait déjà sentir) sera accompagnée par une augmentation constante de la température moyenne ; et donc, d'une grande sécheresse. Ne miser que sur l'énergie hydraulique n'est pas la meilleure stratégie pour réussir la transition énergétique.
L'énergie fossile à bannir pour tous les pays
Éoliennes, panneaux solaires, barrages, ou même centrales nucléaires ; à chaque pays sa politique énergétique, ses ressources naturelles et la direction qu'il prend pour développer les énergies renouvelables.
Quelle que soit l'option choisie, tous les pays sont aujourd'hui à la merci des changements climatiques. Et avec le contexte économique actuel, les études prévoient une crise énergétique (voire, une précarité énergétique) qui pourrait se généraliser.
En somme, l'énergie fossile, la pollution qu'engendrent leur extraction et leur utilisation, ainsi que leurs caractères tarissables ne sont plus des options viables. D'ailleurs, Mike Peirce, le directeur exécutif de Climate Group, l'a noté : de nombreux pays regrettent aujourd'hui le fait de ne pas avoir eu recours aux énergies renouvelables plus tôt.
Avec AFP