Le 7 mai dernier, une proposition de loi pour limiter la pollution lumineuse nocturne du député UMP Eric VIARD visant à rationaliser l'éclairage nocturne dans les villes a été déposée à l'Assemblée nationale.
La fédération des associations de protection de l'environnement, France Nature Environnement, et son association membre l'ANPCEN (Association Nationale pour la Protection du Ciel et de l'Environnement Nocturnes) se félicitent de cette initiative tout en insistant sur la nécessité d'accompagner efficacement le processus.
Pour Paul BLU, Président de l'ANPCEN cette proposition de loi pour limiter la pollution lumineuse nocturne « est un premier pas nécessaire mais pas suffisant. Dans ce domaine, l'exagération est la règle : chaque année, le « parc » des éclairages s'agrandit de manière exponentielle avec des justifications davantage tournées vers l'esthétisme que vers la sécurité. On se retrouve même avec des situations où des spots sont encastrés dans le sol et éclairent'le ciel ! »
« A cette heure, la loi semble être une version pour le moins light. On observe seulement 4 lignes dans l'exposé des motifs, accompagnées d'un article unique et trop vague dans le corps de la loi, c'est insuffisant ».
France Nature Environnement et l'ANPCEN demandent « à ce que puissent être imposées des réductions de puissance et des coupures nocturnes notamment pour l'éclairage commercial, ou encore que l'éclairage respecte les limites de propriété. Par ailleurs, de nombreuses solutions techniques permettant d'optimiser l'éclairage et donc d'en réduire les nuisances et la facture sont d'ores et déjà existantes, il ne manque plus que la volonté politique de se tourner vers la sobriété. »
La Proposition de loi pour limiter la pollution lumineuse nocturne « doit donc se doter d'outils suffisamment contraignants pour inciter réellement les différents acteurs à stopper les abus et limiter la pollution lumineuse engendrée. Un cercle vertueux verrait le jour, où la tranquillité des riverains serait couplée à des économies substantielles pour chaque contribuable. »
« Enfin, à l'heure où le protocole de Kyoto est en marche, toute lumière émise au-delà du strict nécessaire va à son encontre car, faut-il le rappeler, la production d'1 kilowatt d'électricité engendre une émission moyenne de 110g de CO². »